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Mobilisation contre les coupes budgétaires régionales !

Une émission spéciale depuis les abords de l’hotel de région, à Nantes pour suivre la mobilisation contre les coupes budgétaires.

Au programme :

Début de l’émission avec :

  • Philippe Doux – Coprésident du Mouvement Associatif et administrateur du Coorace.
  • Jean-Claude Laurent – Président de la FAS (Fédération des acteurs de la Solidarité)

Puis les filières en question avec :

  • Olivier Tura, directeur de Trempo et président du Pôle régional des musiques actuelles
  • Adèle Spieser et Stéphanie Lechêne, directrice et co-directrice de Mobilis, filière régionale dédiée au livre.

Et enfin, échange avec des act.eur·rice·s de la filière livre :

  • Benjamin Reverdy éditeur (Bouclard), communicant (agence Yokna) et au bureau de Colibris (collectif d’editeurs des PDLL),
  • Aurélie Guitton directrice des éditions 303 directement impactée et amener à disparaitre en 2025
  • Charlotte Desmousseaux de la librairie nantaise La Vie Devant Soi .

A faire tourner: https://www.change.org/p/pays-de-la-loire-plus-de-1000-artistes-et-professionnels-de-la-culture-se-mobilisent?source_location=discover_feed

 

Pays-de-la-Loire : mobilisation des artistes et professionnels de la culture contre les sévères coupes budgétaires envisagées par la Région

Nous sommes des artistes, travailleuses et travailleurs dans la culture, journaliste, liés aux Pays de la Loire. Nous sommes choqué·es par les récentes déclarations de la présidente du Conseil Régional, Madame Christelle Morançais, et terrifié·es par les arbitrages budgétaires qui seraient prévus au vote de l’assemblée régionale du 19 décembre 2024.

ll serait donc question d’une coupe drastique allant jusqu’à 73% du budget de fonctionnement de la culture, interrompant totalement dès 2025 les subventions allouées aux festivals, aux théâtres, aux musées, aux opéras, aux maisons d’auteur·rices, aux centres d’art, aux productions audio-visuelles, aux artistes, mais aussi aux clubs sportifs et aux associations œuvrant pour l’égalité Femme/Homme et la solidarité. C’est un coup porté à la société civile tout entière. Aucune autre région n’a fait de tels choix à l’échelle nationale.

Nous avons choisi de vivre dans cette magnifique région et d’y développer nos activités. C’est ce territoire que nous arpentons chaque jour avec nos mots, nos œuvres, nos spectacles, nos concerts, nos images, nos films, parcourant les bibliothèques, les écoles, les collèges, les lycées, les maisons de quartiers, les librairies, les maisons de retraites, les hôpitaux, les prisons … Et c’est dans ces lieux que nous travaillons.

Chaque jour, nous constatons la vitalité culturelle de cette région. Nous savons qu’elle est le fruit de décennies du travail patient de femmes et d’hommes engagé·es qui ont œuvré à la décentralisation culturelle, faisant en sorte que les communes, les départements, les régions et l’État s’entendent pour créer des institutions ouvertes à toutes et tous, soutenir les initiatives citoyennes, l’entrepreneuriat culturel et faire vivre le patrimoine.

Ce modèle français, qui repose sur le financement croisé des collectivités et de l’État, a produit partout émancipation, désenclavements et partage des savoirs. C’est ce modèle qui a engendré la diversité culturelle et l’attractivité des régions et des villes de France que le monde entier nous envie.

Tout cela est aujourd’hui violemment attaqué par la Région Pays de la Loire, qui sous couvert de la cure d’austérité imposée aux collectivités par le gouvernement Barnier, annonce 100 millions d’économie (quand on lui en demande 40), dont une bonne partie prise sur la culture, le sport, l’égalité Femme/Homme et les solidarités, arguant que “dans de nombreux domaines, la région n’a plus vocation à intervenir, ou à intervenir autant”.

Ce virage politique, pris sans concertation aucune et du jour au lendemain, ferait vaciller tout l’écosystème en fragilisant ses grands équilibres.

Nous dénonçons ce qui s’apparenterait à un plan social de la culture. Cette décision serait mortifère pour les 150 000 emplois concernés, qu’ils soient permanents ou intermittents, et pour tout un ensemble de professions libérales et de petites entreprises qui gravitent autour du secteur de la culture publique, hautement créateur d’emplois et de richesse économique.

Nous dénonçons l’incohérence d’une politique régionale qui dénature par ses choix dangereux ses trois priorités politiques : la jeunesse, l’emploi et la transition écologique.

Nous dénonçons une dialectique visant à créer de la division au sein de la société, à désigner les bonnes et les mauvaises manières de produire de la vie artistique et culturelle, alors que c’est la combinaison d’un secteur public de la culture en bonne santé avec des industries culturelles dynamiques qui fait la richesse et la variété du tissu culturel français.

Nous demandons, enfin, que les mécanismes démocratiques soient respectés, et que les acteurs et actrices culturel·les soient concerté·es dans la prise d’une décision aussi lourde de conséquences pour l’ensemble des électeur·rices, citoyen·nes, usager·es ligériens et ligériennes.

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