Le long la cale de la Savatte, ou un peu plus loin au parc Balzac, de larges plaques vertes parsèment la Maine et viennent encercler ses bateaux. Ces espèces de pastilles verdâtres sont des plantes aquatiques flottantes. Inoffensives et inodores, elles n’en restent pas moins intrigantes. Elles avaient proliféré en 2019 et sont de retour cette année, mais quelles en sont les causes ?
Selon l’expert des milieux aquatiques d’Angers, monsieur Jean Rousselot, il s’agit de lentilles d’eau qui stagnent, notamment sur la Maine mais aussi sur la Mayenne, la Sarthe ou la Vieille Maine. Ce n’est pas indicateur d’une pollution ou d’un problème particulier mais elles ont sans doute profité du soleil et d’un débit faible pour se développer et stagner là où le courant est le moins fort. « Le risque sanitaire est nul » continue l’expert : les plus téméraires peuvent toujours nager dans la Maine. Mais qu’en est-il pour les métiers de l’eau ?
Le double enjeu des lentilles d’eau
Si elles sont sans danger pour la santé, elles engendrent des difficultés pour l’entretien des bateaux, nous explique un pilote de la compagnie Atoue Loire, spécialisé dans les promenades sur la Maine en gabares et toues. « C’est compliqué pour nous car cela bouche les circuits de refroidissements de nos moteurs. Ils aspirent ces lentilles et ça les met en surchauffe. »