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Double-Je

De retour après une courte hibernation consentie, PYZ aborde une nouvelle thématique pour commencer l’année. Ce mois de janvier sera celui du « double-Je », en référence à la programmation du festival Premiers Plans qui vient de s’achever. Vaste programme qui vous attend tant ce thème est au cœur d’innombrables œuvres artistiques diverses et variées.

Afin de ne pas vous semer dans ce labyrinthe identitaire, le « double-Je » sera initialement compris comme un jeu de duplicité avant de s’attarder sur l’aspect libérateur de ce double qui sommeille en nous. Que ce soit au cinéma, en littérature, en musique et en bandes-dessinées, une double identité est souvent synonyme de duplicité, de tromperie pour les personnages secondaires, mais aussi pour le/la spectateur/rice. Que ce soit l’identité secrète de Keyser Söze dans Usual Suspect (Bryan Singer, 1995) ou la dualité chez Walter White, nous prenons un malin plaisir à nous laisser entraîner dans cette perte identitaire. Et cette duplicité peut même sortir du cadre puisque pour Man on the Moon (Milos Forman, 1999), Jim Carrey ne parvenait plus à faire la distinction entre le tournage et la réalité, ne parvenant pas à s’extirper de son rôle, au grand dam des membres de l’équipe de tournage…

De l’autre côté du prisme, le double peut être libérateur dans la mesure où il permet l’expression (pour le meilleur et le pire) d’une identité dormante qui ne demande qu’à se réveiller. Cette émancipation peut prendre des formes diverses, que ce soit une timidité maladive qui est surpassée ou encore une libération genrée liée aux codes sociétaux. Quoiqu’il en soit, et même plus que jamais, PYZ s’attelle à explorer les confins de cette dualité.

Références:

Romans:

L’Étrange Cas du Docteur Jekyll et de M. Hyde, Robert Louis Stevenson (1886)

Lambeaux, Charles Juliet (1995)

Bandes-dessinées:

Le combat ordinaire, Manu Larcenet (2003-2008)

Le rapport de Brodeck, Manu Larcenet (2015-2016)

Moon River, Fabcaro (2021)

Violette Morris, Javi Rey; Bertrand Galic; Kris (2018)

Anaïs Nin, Léonie Bischoff (2020)

Longs-métrages:

Batman, Tim Burton (1989)

The Mask, Chuck Russell (1994)

Batman Forever, Joel Schumacher (1995)

Menteur, Menteur, Rom Shadyac (1997)

The Truman Show, Peter Weir (1998)

Fous d’Irène, Bobby Farrelly; Peter Farrelly (2000)

Bruce Tout Puissant, Tom Shadyac (2003)

Yesman, Peyton Reed (2008)

The Dark Knight, Christopher Nolan (2008)

Le Chat Potté 2 : La Dernière Quête, Joel Crawford (2022)

Jack Burton dans les griffes du Mandarin, John Carpenter (2006)

Les Banshees d’Inisherin, Martin McDonagh (2022)

Le prestige, Christopher Nolan (2006)

Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Michel Gondry (2004)

I Am Not Your Negro, Raoul Peck (2016)

Le Dictateur, Charles Chaplin (1941)

Vertigo, Alfred Hitchcock (1958)

Man on the Moon, Milos Forman (1999)

La reine Christine, Rouben Mamoulian (1933)

Drunk, Thomas Vinterberg (2021)

La La Land, Damien Chazelle (2016)

Documentaires:

L’arnaqueur de Tinder, Felicity Morris (2022)

Don’t F**k with Cats, Mark Lewis (2019)

Three Identical Strangers, Tim Wardle (2018)

Podcasts:

Passages, Louie Media, présenté par Maureen Wilson

Séries:

Moon Knight, Jérémie Slater (2022)

Breaking Bad, Vince GIlligan (2008-2013)

Better Call Saul, Vince Gilligan; Peter Gould (2015-)
Jeux Vidéos:
Beacon Pines, 2022

 

 

 

Playlist :

Who Are You > The Who
Who Are You 1978 /

Double Je > Christophe Willem
Inventaire 2007 /

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