Nous n’en avons pas vraiment conscience mais tout ce que nous pouvons jeter par terre, comme détritus d’apparence anodine (mégots, chewing-gums, canettes, emballages…), dans nos rues, finit, via le réseau d’eaux pluviales (caniveaux, avaloirs…) dans la Maine, puis la Loire avec comme terminus l’océan Atlantique. En continuant ainsi, en 2050, il y aura plus de déchets plastiques dans la mer que de poissons.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières mais en matière de pollution, aussi. Ces déchets qui se décomposent constituent une pollution invisible mais bien réelle. Un mégot pollue durablement 500 m3 d’eau, les micro-morceaux de plastique s’accumulent dans les fonds marins. Ils sont avalés par de nombreux poissons, mammifères et reptiles marins qui en meurent, et le reste de ces déchets finit sur nos plages et dans les produits que nous consommons.
100 % de cette pollution est d’origine humaine et 80 % vient des terres émergées. Alors plutôt qu’essayer de nettoyer les océans à grands frais, océans fournissant plus de 50 % de l’oxygène que nous respirons (de leur santé dépend la nôtre), commençons par tarir la source de cette pollution.
Nous proposons d’apposer des plaques dans nos rues près des avaloirs des caniveaux pour rappeler que « l’océan commence à Angers », et pour que le geste simple de préférer la poubelle à jeter par terre devienne un geste important pour chacun d’entre nous, pour la survie de notre planète, le futur de nos enfants.
Et d’installer, là où c’est possible, des filets qui permettront de filtrer les plus gros déchets avant qu’ils n’arrivent dans la Maine.